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DANCING FEET!
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DANCING FEET!
29 septembre 2009

Hollywood 10 : "On veut avoir la certitude que notre album nous représentera et qu’il sera écouté"

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The Hollywood 10 (H10) est un groupe talentueux de rock "à l'ancienne" qui se produit dans les petites salles et les bars parisiens et normands depuis 2006. Ils bénéficient déjà du soutien de leurs fans, dont le collectif La Mama, dirigé par Sonia, et pour lequel nous avons eu un véritable coup de cœur (voire article La Mama).
Après les avoir aperçus sur scène à plusieurs reprises, nous avons été charmés par leur énergie et le choix de leurs influences, et sommes allés à leur rencontre.
Qui sont ils? D'où viennent ils ? Quelles sont leurs ambitions?
Quelques questions et quelques réponses...

- Qu’est ce qui vous a donné envie de faire de la musique ?

Etienne: C’est peut être la solitude, la curiosité. J’étais enfant unique. La vraie raison je ne la connais pas, en fait. C’est plus fort que moi, je ne peux pas m’en empêcher, c’est foutu je ne sais où dans mon cerveau. Quand je vois un instrument que je ne connais pas, un xylophone par exemple, j’ai envie d’en jouer.

Carol: Pour ma part il y a deux périodes. Mon père m’a appris la batterie, à l’âge de 8 ans, jusqu’à 17 ans, et c’est aussi l’âge où j’ai commencé le piano, que j’ai littéralement subi. C’était un apprentissage un peu forcé, que tu fais parce que t’es gamin et qu’on te dit de le faire. J’ai repris la batterie au lycée, mais jamais le piano. Ensuite, avec les Red Hot, le mec qui s’éclate sur sa batterie et sort de super beaux rythmes. J’ai commencé à apprécier l’instrument.

Etienne: Vers 5-6 ans, mes parents m’ont mis au piano, c’était hyper académique. Ca me gonflait. C’est moi, vers 10 ans, qui me suis mis au piano, jusqu’à 15 ans, parce que j’avais envie de le faire, et j’ai joué les Beatles. Après, je me suis mis à la guitare à l’âge de 14 ans, et je n’ai plus retouché au piano.

- De quelles groupes votre musique est elle empreinte ?

Etienne: Pour moi ça a été principalement les Beatles, Pink Floyd, Sid Barret. J’ai découvert le rock anglais des années 60 avec les Who, les Kinks, Led Zep, les Birds, les Stones… Après, je me suis ouvert à d’autres trucs, comme le rock undergroud américain. J’ai bien accroché sur le punk aussi, les Pistols. C’est quasi infini… Dans ce qui est plus récent, il y a les Libertines, les Strokes, Vampire weekend, Arctic Monkeys. en rap, j’écoute du rap facile, des connus de la scène française, style NTM, assassin. Et pour la scène US, Eminem, Cypress Hill et les Beastie Boys. Des fois je ne sais pas qui j’écoute, mais ça m’influence.

Carol: J’écoute beaucoup moins de musique, quasiment pas en fait. J’ai commencé à écouter de la musique dans les années 80 avec Goldman. Le rock, j’ai découvert avec les Doors. Plus récemment, j’ai écouté du Muse. J’ai découvert Radiohead aussi, ça fait planer. Au niveau de la batterie, je suis très intéressé par les rythmes des Red Hot, de Muse, et des morceaux à la radio. Ce que j’aime chez Muse c’est qu’ils font des albums très homogènes. Il y a une histoire, et un côté travail et artistique à la fois. Et si j’ai un côté électro, c’est Daft Punk, sinon rien.

- Et le nouvel album de Muse, The Resistance, justement, qu’en pensez-vous ?

Carol : Je ne l’ai même pas écouté !

Etienne : Va falloir que je le télécharge…

- Quelle est l’histoire de la formation du groupe ?

Etienne: Il s’est formé par notre rencontre fin 2006 sur internet. J’avais joué dans plusieurs groupes comme guitariste-compositeur. J’en ai eu marre d’être dépendant de gens sans motivation, sans talent et sans idée, juste dans une posture de musicien. Je ne les critique pas, c’est une autre approche de la musique, beaucoup de gens jouent sans ambition, pour le plaisir. Ils disent qu’ils vont faire des concerts et quand tu creuses : « Je me suis cassé un doigt… », plein d’excuses bidon. Je ne veux plus jouer avec des tocards. J’ai décidé de vraiment exiger un niveau minimum d’engagement. Musicien, ce n’est pas seulement une répet par semaine. Il faut passer par des phases de travail, avoir des ambitions et ne pas les lâcher. Il faut des gens qui ont envie de progresser et de réaliser quelque chose de concret. Je ne voulais pas non plus tomber sur des opportunistes voulant du carriérisme. C’est parti de cette volonté. J’ai eu la chance de rencontrer Carol, on était dans la même démarche.

Carol: Dans l’histoire du groupe, il y a eu deux changements. Au début il ya avait Arnaud à la basse. Il est parti au bout d’un an. On a galéré deux mois avant de retrouver Franck, le bassiste, et Allan à la guitare. On a tenu 7 mois, on a arrêté avec Franck, et du coup Allan est passé à la basse. Actuellement, on en est à deux répets de 4h par semaine.

- Pourquoi avoir choisi le nom Hollywood 10 ?

Carol: On s’est toujours dit que lorsqu’on nous poserait cette question, nous ne saurions pas quoi répondre.

Etienne: J’aime bien la sonorité et le visuel. Je ne sais pas comment ce nom m’est venu, mais j’en suis pas fier, j’y suis pas forcément attaché. Dans ce nom il y a un côté décalé : on ne sait pas trop à quoi on va avoir affaire. Ca pourrait aussi bien être du rap. J’avais pensé à Prisunics car ça me faisait marrer, mais c’est un peu potache. Je voulais que ce soit anglo-saxon, je ne voulais pas d’un nom à la française. Dans ce que l’on a écouté, il n’y a pas trop de français. The Coca Colas c’était pris. Et un nom hispanique je ne le sentais pas trop.

- Quel message voulez-vous faire passer par votre musique ?

Carol: Aucun, juste essayer de faire de la bonne musique qui me fait tripper, et si ça fait tripper les gens c’est encore mieux.

Etienne: Je n’aime pas les groupes à message, que ce soit politique ou non. Je ne crois plus en grand-chose, les masses sont manipulées, et je n’ai plus envie de m’investir. Au sortir de l’écoute d’un album, si on peut se dire qu’il y a détachement face à un éventuel message, c’est bien.

Carol: En écoutant H10, on a plus envie d’écouter de la musique à message : c’était le message ! On fait de la musique juste pour la musique.

- Désirez-vous en faire votre métier ?

Etienne: Ce serait mon rêve, je ne sais pas s’il se réalisera. Je ne pense pas, il faudrait pour cela que l’on arrive à dégager davantage de temps.

Carol: Ce qui est sûr, c’est que l’on aimerait ne pas rester dans un cercle privé.

Etienne: Quand je joue devant des potes, ils sont super contents, mais à terme ce n’est pas comme ça que je serai reconnu. Je ne serai un artiste que le jour où 150 personnes seront venues pour je ne sais quelle raison, et en ressortant du concert auront pris leur pied. Pour le moment, je me considère comme à peine musicien.

Carol: J’ai personnellement l’envie de faire une carrière, même quelconque, tant que je progresse et que ça me fait plaisir. Je veux bâtir ma vie autour de la batterie.

- Projetez-vous d’enregistrer un album ?

Etienne: Non, pas pour l’instant, car on attend qu’il y ait certains trucs plus établis. On veut avoir la certitude qu’il nous représentera et qu’il sera écouté. Des dizaines de groupes enregistrent un album mais si c’est juste ta voisine de palier et ta grand-mère qui l’écoutent, non merci. On a enregistré cet été une démo de 4 titres. Il y a dessus deux versions live.

Carol: C’est notre but final. Mais avant, on veut enregistrer des démos, des maquettes, et les jouer sur scène. Ce sont des traces de ce qu’on fait, destinées à évoluer. On attend la jaquette et on va organiser une soirée pour sa sortie, courant octobre.

http://www.myspace.com/the_hollywood_10

http://www.myspace.com/collectiflamamapub

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Commentaires
S
Elles sont sympas les interviews, félicitations.
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